Le sport en salle: une activité en plein essor au Cameroun

25 Juillet 2015 , Rédigé par Ebongue Michele

Ouvertes tous les jours pour la plupart entre 6h et 21h30, les salles de sport sont pratiquement les lieux les plus convoités

Perte de poids, maintien de la ligne, musculation et prévention de maladies cardio-vasculaires sont quelques unes des raisons du choix du sport en salle. Une pratique dont les femmes sont les plus investies.

En outre, être membre dans ces lieux n’est pas à la portée de tous. Pour y parvenir, il doit souscrire à un abonnement par an, par mois ou par trimestre. Le Tarif n’est pas universel. Les prix varient d’une salle de sport à l’autre selon la situation géographique de l’établissement, selon la qualité du matériel utilisé et selon la notoriété du tenancier. C’est ainsi que pour être membre du Fitness Clinic situé à Bonapriso, "il faut d’abord s’inscrire à 10.000fcfa, puis choisir son abonnement", indique Flore Foyem, réceptionniste. Elle ajoute "l’abonnement mensuel vaut 30.000fcfa et le trimestriel 60.000fcfa". Cependant, il existe des personnes qui ne souhaitent pas faire partie du club, mais nécessitent les services de l’établissement en question. Ils devront alors débourser la somme de 5.000fcfa à chaque séance, nous confie-t-on. En effet, la plus part des salles de sport adoptent cette politique, afin de donner la possibilité à tout un chacun de faire le sport en salle, croit savoir le fondateur d’un club de sport.

À Academy Boni Sport, l’abonnement par mois vaut 20.000fcfa, le trimestriel 60.000fcfa et 5.000fcfa la séance, équivalent à 1 heure de travail. Selon Issa Boni le promoteur de cet établissement sportif, l’accès aux salles de sport n’est pas à la portée de tous. Mais, pour permettre à certaines personnes de bénéficier des séances d’exercice, Issa Boni, fait constamment des rabais sur le prix."Tout le monde ne paie pas la même somme chez moi. Il y a des gens qui paient 15.000Fcfa le mois et d’autres 10.000Ffca " témoigne t-il.

Pour des économistes, il s’agit d’un phénomène à effet marginal qui n’a aucun impact sur l’économie du pays "l’ouverture des salles de sport ne permet pas un recrutement massif de la population et ne font pas de chiffre d’affaires significatif " atteste Jean Emmanuel Mpouma, économiste. "Le matériel vient de l’étranger et les équipements ne sont non plus fabriqués ici. La prolifération présumée des salles de sport n’influence donc pas l’économie du pays" ajoute-t-il.

Selon certains responsables d’établissements de sport, le sport en salle n’est pas pratiqué par des personnes appartenant à des classes sociales particulières. Point de vue que n’approuvent pas celles qui le font en plein air dans des terrains de football ou dans les rues. "Le sport en salle n’est pas accessible à tous. Je suis allée me renseigner dans une salle de sport de la place, les prix m’ont dissuadés", déclare une sportive. Une autre ajoute "pour un mois d’abonnement tu te retrouves en train de dépenser 40.000Fcfa, voire 50.000fcfa le mois, tout ceci au nom du sport car il faut payer l’inscription et l’abonnement".

Justificatifs

Selon les tenanciers, moniteurs et sportifs des salles de sport, les prix relativement élevés de ces salles sont dû à l’investissement. Notamment les appareils et matériels haut de gamme acquis à des prix exorbitants en Europe. Les femmes qui représentent alors la majeure partie de la clientèle de ces espaces sportifs ne cachent pas leur satisfaction face au résultat observé "je me suis inscrite dans une salle de sport pour perdre le poids. Ça fait un mois que je me suis inscrite et j’ai déjà perdu 5kg et ceci grâce au suivi des moniteurs", confesse Marguerite L. Chacun y va alors selon ses besoins. Elles y vont pour
une perte de poids, un raffermissement musculaire, un entretien physique, la relaxation pour celles qui souffrent du stress et quelque fois pour une rééducation. Le matériel est donc adapté pour chaque exercice et varie selon la tranche d’âge " le travail en salle est spécifique, on y va pour un but bien définit. C’est grâce au but à atteindre que le moniteur te soumet à un rythme de travail, tout en tenant compte de ton état de santé", confie Marcelin Nguile, chef de salle de Fitness clinic.

À en croire les adhérents de ces salles de sport, le suivi, la sécurité, être à l’abri des intempéries et le fait de s’y rendre à toute heure sont là les raisons pour lesquelles elles se sont penchées vers ces salles de sport au lieu de s’adonner au footing. Surtout que le sport sur goudron n’est pas conseillé, car il donne des maux de genoux, apprend on dans ces salles où on pratique le fitness.

Michèle Ebonguè

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