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Les images vont bientôt fuir nos écrans à cause de la saison pluvieuse, d’où ma volonté d’avoir un nouvel opérateur qui va respecter mes choix et réaliser mes rêves.

La saison pluvieuse s’annonce torrentielle à Douala. La ville connait depuis le début du mois de juin, des pluies assez denses. Même si les images ne défilent pas encore vraiment à la télé, moi j’ai vu, pas plus tard qu’hier, l’entrée ouest de la ville inondée. Un peu comme dans mon quartier quoi. Un bon « petit bassin » pour entreprendre une véritable natation olympique.

Nous sommes déjà en Juillet, et c’est sûr que les anges vont couler encore plus de larmes. Au bonheur de nos agriculteurs, et au malheur de nos câbleurs du quartier et de l’opérateur de télévision par satellite Canal+. D’ailleurs, qui ne sait pas qu’en saison pluvieuse, ces deux là mènent la vie difficile à leurs abonnés ? Je me souviens des premiers jours à la maison, parce qu’avant c’était « Canal Mendo Ze ». J’étais sûre que c’était la fin de mes ennuis. Mais c’était une fois encore, la galère. C’est vrai que les débuts étaient fascinants. J’allais enfin voir des programmes autres que « sassy mystry », « Le fabuleux voyage de l’Albatros », « Clémentine», « Ordi », etc. (C’est vrai que ça remonte hein!). Mais j’allais surtout me couper de l’attente de l’ouverture des programmes à 18 heures. Pire encore,espérer voir une image lorsque jusqu’à 19h, rien ne s’affiche à l’écran. La vraie galère quoi !

La duperie

A l’arrivée du câble, tout était parfait. Films, séries et surtout dessins animés à volonté pendant les vacances. Cela a duré quelques temps, ne me demandez pas combien, parce que je ne saurais vous le dire. Puis soudain, plus d’images, il a plut. Un jour, deux jours, …. Et toujours rien. Mince ! C’est quoi cette affaire ? Et au lieu que le câbleur me redonne le sourire, il m’annonce que mon câble est inondé, et qu’il faut le changer. Pourtant, ça ne fait pas longtemps que j’ai payé ma facture (c’est vrai que c’est par moi qu’on passait pour le faire, parce que le câbleur était mon ami). Pour dire vrai, c’était le vol d’images hein, mon ami câbleur prenait les images chez les voisins et me les revendait. Du coup, mon tarif n’était pas comme celui du vrai et du bon abonné. Moi je payais 10 000FCFA l’année, afin je crois.

Mon câbleur venait à moi quand il constatait que ça faisait longtemps qu’il ne m’avait pas « vu ». Il fallait donc mettre les mains dans la poche, et ce qui sortait sortait. Mais je me souviens qu’il passait toujours en Décembre, avant le 24. Et là, il ne fallait pas donner moins de 5 000 francs. Mais cela n’empêchait pas que les images soient cryptées. D’ailleurs, je pouvais payer « l’abonnement » jusqu’à trois fois en saison pluvieuse. Il fallait payer pour l’achat du câble, et payer la main d’œuvre. Et même là, l’image fuyait. « C’est un câble chinois », me disait très souvent mon opérateur pour expliquer le pourquoi de la rupture d’images. « Le vrai câble coûte cher, et les quincaillers ambulants n’en vendent pas », ajoutait-il. Massah ! Donc mon argent est parti njoh ? Mais ça aussi, c’était pour un temps.

Le « câble » par satellite

Enfin, Canal Sat. La joie de ça ! Enfin j’allais avoir les images claires, les chaines prisées par tous, et surtout la fierté de dire, « non, je n’ai pas Being Sport » et à cette réponse, on allait continuer « Tu as alors quelle chaine de sport ?», d’une fausse humilité je vais répondre d’une voix fine « Tu sais que Canal Sat a ses propres chaines de sport nor? ». Comme s’il y avait vraiment une différence ? Les deux se coupent lorsqu’il pleut. Surtout que pour l’un, il suffit juste que le vent souffle pour être privé d’images. Seulement là, on te demande de vérifier ton câble, bref, quelque chose comme ça. Mais ce n’est pas ça le pire de l’affaire. Le plus énervant, c’est quand un arbre pousse sur ton mur et déplace la parabole d’un centimètre. Là, c’est foutu. Tu es obligé de faire appel à un agent. Pas parce que tu as beaucoup d’argent à dépenser, mais parce que tu as essayé de redresser l’antenne sans résultat. Surtout que pour le faire, il faut avoir le matériel adéquat. Une télécommande qui localise les ondes et t'indique vers où diriger l’antenne. Là aussi, ça demande des sous. Soit pas moins de 5 000 FCFA, lorsque tu as déjà un contact interne et gentil comme le mien. Calvin (prénom d’emprunt) l’est tellement qu’il a accepté de prendre 3 000FCFA lorsque l’occasion s’y est prêtée. Pourtant, le déplacement ne coûte pas moins de 20 000 FCFA lorsque tu vas dans un point Aston ou Canal+. Il faut donc fermer les yeux et les oreilles pour pouvoir tenir (je n’autorise personne à me dire tant pis si je n’ai pas d’argent).

Pour l’instant, je cherche encore, oui, je cherche un bon câbleur. En tout cas moi j’appelle tout ça comme ça tant que mon écran projette des images de chaines tv internationales. Oui, je cherche cet opérateur qui va me procurer des images claires, je veux dire très claires. Des images qui ne fuient pas lorsqu’il pleut. Je cherche un opérateur qui a des programmes alléchants en semaine comme les week-ends, mais surtout dont l'abonnement mensuel est à vil prix.

Michèle Ebongue

Télévision : Le jeu trouble des câblodistributeurs et des opérateurs par satellite